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L’Église en turbulence : trois défis que nous ne pouvons plus ignorer

Dernière mise à jour : il y a 5 jours

Réflexions personnelles sur les défis de l’Église aujourd’hui ✨


Depuis quelques années, au fil des échanges avec beaucoup d’entre vous, une impression revient sans cesse : l’Église actuelle traverse des turbulences profondes que nous ne pouvons plus ignorer.


Il ne s'agit pas simplement d'une question de fréquentation en baisse ou de programmes à repenser… mais quelque chose de plus intime, de plus structurel, de plus systémique. Une sorte de secousse intérieure qui oblige à s’arrêter, à écouter, et à discerner.


Trois défis me paraissent aujourd’hui particulièrement criants. Je les partage ici, non comme un constat amer, mais comme une invitation à creuser ensemble pour un autre modèle d'église.


🍋 Presser des citrons secs

C’est une image forte, mais qui, je crois, parle à beaucoup : nous essayons encore trop souvent de “faire tourner la machine” de l'église avec des moyens humains qui ne sont plus là. Manque de motivation, manque de sens, manque de passion, manque de moyens...


Toujours les mêmes visages engagés. Toujours plus de pression. Toujours cette sensation que servir Dieu devient, pour certains, une source d’épuisement plus qu’un lieu de vie. Comme si nous confondions, sans nous en rendre compte, service et esclavage spirituel (les ressentis que j'ai recueilli vont dans ce sens, même si ce mot parait un peu fort!).


► Exode 18.13-23 nous montre un Moïse épuisé, qui veut tout faire tout seul pour "faire tourner la machine."


Et si on acceptait de repenser nos besoins ? Et nos méthodes ? Et notre rythme ?


Avant d’épuiser les disciples eux-mêmes, peut-être faut-il revisiter notre manière de faire l'Église ou peut-être... d'être l’Église. Enracinée non pas dans la quantité d’activités, dans la performance, les programmes ou les départements mais dans la qualité des relations, dans la croissance personnelle à la ressemblance de Christ, l'équilibre émotionnel, familial, physique, de santé globale, trop souvent négligé par l'église et les responsables. Dans le respect des saisons, dans une sobriété volontaire qui place l’être avant le faire.



🎭 “Fais ce que je dis, pas ce que je fais”

Le deuxième défi est celui de la cohérence ou plutôt de l'incohérence de la part des pasteurs, responsables ou leadership.


Combien de fois avons-nous entendu des messages puissants sur la transformation, le pardon, l’humilité, ou d'autres sujets… sans voir ces paroles s’incarner dans la vie des leaders qui les proclament et qui nous dirigent ? C'est un fait, souvent rapporté dans les discussions que j'ai avec vous... "fais ce que je te dis, mais ne fais pas ce que je fais."


► Matthieu 23.1-4 : "Ils disent et ne font pas." Un leadership chrétien ne peut porter du fruit sans crédibilité. Sans cohérence, il n’y a plus de discipulat réel. C'est alors le règne des faux semblants, des hypocrites.


Ce n’est pas une critique extérieure. C’est une tension que je ressens moi-même. Et que nous devons oser regarder en face. Si nous devions arrêter d'enseigner et de prêcher ce que nous ne vivons pas, combien de sujets resteraient-ils à enseigner ou prêcher ? Enseignerions-nous toujours la dîme, le jeûne, le discipulat, la redevabilité spirituelle ?


Comme le dit John Maxwell : « Les gens font ce qu’ils voient. »


Si nous voulons un discipulat vivant, il faudra du leadership incarné, authentique, fragile parfois, mais vrai. Et cela commence par nous.



🚢 Le syndrome du Titanic

Enfin, le troisième défi me semble être celui des structures elles-mêmes qui, pour éviter la collision, change trop lentement et ne peuvent éviter le clash des générations, des cultures, des paradigmes.


Depuis Constantin (3ème et 4ème siècle), notre manière de faire l'Église repose encore très largement sur un modèle institutionnel figé. La Réforme a purifié notre théologie du salut, mais elle a laissé presque intact notre manière de structurer la vie communautaire.


Or, comme Jésus l’a rappelé : « On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres » (Luc 5.37-38).


Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas une crise de contenu : c’est une crise de contenant. Nos formes éclatent sous la pression du renouveau que Dieu est en train d’insuffler. Les disciples ont besoin de vivre quelque chose, d'être nourri, d'être écouté, de vivre ensemble... les structures institutionnelles d'aujourd'hui peinent à prendre le tournant du changement, et surtout, elles le font trop lentement.


Il ne s’agit pas de faire table rase. Mais de discerner les nouvelles outres à façonner. Non pour survivre, mais pour redevenir vivants et accueillir le vin nouveau. Les conséquences de ne pas changer ? Le vin nouveau quitte les églises locales tout en continuant d'aimer Jésus profondément mais ce vin nouveau ne se retrouve plus dans la vieille outre, ne se retrouve plus dans les contraintes institutionnelles qui l'empêchent de vivre sa foi.


Une Église à repenser

Je crois que l’Église de demain sera celle qui se bâtira autour de trois piliers :


  • 🤝 Une relation authentique — la vraie communion fraternelle, sans artifice ni masque (Actes 2.42-47).

  • 🌱 Une participation organique — chacun devient acteur, pas spectateur. Le corps tout entier vit, bouge, agit.

  • 🔥 Une responsabilisation qui transforme — l’Évangile vécu produit du fruit. Il change des vies. Il propulse.


Ce ne sont pas des slogans. Ce sont des pistes. Des balises. Des rêves aussi. Mais des rêves enracinés dans le réel. C'est déjà ce que nous essayons de vivre prophétiquement à l'église Crossover.


📖 Alan Hirsch, dans The Forgotten Ways, décrit ce besoin de retrouver une Église organique, missionnelle, apostolique. Neil Cole, avec Organic Church, va dans le même sens : moins d’institution, plus de vie.


Je ne crois pas que nous devions faire “moins d’Église”. Je crois au contraire que nous sommes appelés à vivre plus d’Église, à faire mieux. Plus simple. Plus ancré. Plus vivant.


Ce moment de tension que nous traversons n’est pas la fin. C’est une opportunité. Une invitation à revenir à l’essentiel. À Jésus. À son souffle. À sa manière de bâtir, pierre après pierre, un peuple vivant.


🙏 Qu’en penses-tu ?

Est-ce que toi aussi tu ressens ces défis ?


Si c'est le cas, et que tu cherches un espace pour poser des mots, réfléchir, faire le point : je t’invite à entrer en contact avec nous. A Crossover, nous envisageons une autre manière de faire l'église, radicalement différente de ce qu'on connait actuellement.


S'il y a en toi ce profond désir de vivre quelque chose de vrai, d'authentique; une foi qui ne se limite pas à des mots, mais qui transforme ton quotidien.


Si tu as perçu les décalages des anciens systèmes de l’Église —si tu as soif d’une communauté où tu es vraiment connu, où la croissance intérieure et la transformation sont au cœur, et où les relations comptent plus que les structures.


Sache qu'à Crossover, nous bâtissons une famille de personnes animées par cette même vision : marcher ensemble, vivre une foi réelle et faire une vraie différence dans le monde.


Si tu cherches un lieu où tu peux vraiment appartenir, un espace où ta foi et ta vie peuvent grandir de manière profonde et significative — alors peut-être que cette communauté est celle que tu attendais depuis longtemps.

Parce que l’Église vivante commence avec des disciples vivants.


Viens découvrir. Viens rencontrer. Viens goûter.

 
 
 

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